Moïse Desvarieux

Je suis un épidémiologiste spécialisé dans la multimorbidité, à cheval sur les maladies chroniques et infectieuses. Au cours des 25 dernières années, j'ai acquis une expérience considérable dans le domaine de la santé des populations, du suivi des populations difficiles à atteindre et de la coordination de l'analyse de vastes ensembles de données multicentriques.

J'ai commencé ma carrière en tant qu'épidémiologiste pour l'unité de recherche sur les maladies infectieuses de l'université de Cornell en Haïti, en me concentrant principalement sur le VIH et la tuberculose. À Columbia, j'ai été le co-chercheur principal d'une subvention financée par les CDC pour évaluer l'impact de l'initiation d'une thérapie sous observation directe pour la tuberculose dans les 209 villes américaines de plus de 100 000 habitants sur une période de 15 ans. Mettant à profit mon expérience des maladies infectieuses, j'ai ensuite abordé le domaine des maladies chroniques en tant que chercheur principal de la cohorte INVEST, financée par les NIH, qui étudie la contribution du microbiote parodontal et de l'inflammation de bas grade au risque de maladie cardiovasculaire, depuis son lancement en 2000. J'ai contribué de manière significative à cette ligne de recherche aux États-Unis ainsi qu'au niveau international en tant que chercheur principal de la subvention de planification financée par les NIH sur les infections bucco-dentaires et le risque vasculaire dans sept pays. J'ai reçu une chaire d'excellence de l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (INSERM) pour mener des études comparatives sur les infections/inflammations chroniques et les maladies vasculaires à l'échelle internationale et, à ce titre, j'ai été chercheur principal du consortium INNOVATE (Réseau international sur les maladies bucco-dentaires et vasculaires dans les cohortes transatlantiques et européennes).

J'ai logiquement étendu mes recherches, en collaboration, à d'autres maladies chroniques telles que les maladies neurologiques et le diabète, ainsi qu'à l'étude de la contribution du déséquilibre inflammatoire lié au VIH à l'augmentation du risque vasculaire. Plus récemment, on m'a demandé d'être le chercheur principal du consortium EURECCCA Real-World Evidence, qui couvrait à l'origine 13 pays et regroupait des sources de données de dossiers médicaux électroniques (DME) et de données du monde réel (RWD), des plateformes cliniques, privées, publiques et de recherche, permettant la collaboration et la communication dans un langage compréhensible, l'harmonisation et l'étude des différences et des similitudes afin de déterminer les nœuds d'intervention pour l'amélioration des soins/de la politique de santé. L'objectif est de faire progresser la gestion des maladies chroniques complexes, de contribuer à la santé personnalisée, de fournir à la fois des algorithmes prédictifs pratiques et une plateforme d'essais émulés pour la multimorbidité, reflétant la complexité de la vie des patients.

Je codirige (avec Philippe Ravaud) le Laboratoire international associé Columbia-INSERM sur les maladies chroniques, dont les membres se consacrent à la recherche sur la méthodologie visant à exploiter la RWD pour la santé publique, y compris récemment le COVID de longue date. J'ai l'habitude de m'engager avec succès dans de grands groupes de collaboration issus d'horizons divers, en abordant des questions importantes pour la santé publique.