Doctorat

Doctorante : Noémie Demaré

Titre : Etude des associations entre profils alimentaires, diversité du microbiote intestinal et néoplasie colique chez des patients atteints du syndrome de lynch inclus dans l’essai prospectif AAS-Lynch

Encadrants : Robert Benamouzig, Mélanie Deschasaux-Tanguy

Ecole doctorale : Institut Galilée – ED GALILEE – ED 146

Promotion : 2020/2021

Résumé de la thèse

Le syndrome de Lynch (LS) est la forme la plus courante de prédisposition héréditaire au cancer colorectal (CCR), représentant 3 % des CCR. Les personnes atteintes du LS sont plus susceptibles de développer des adénomes et des cancers colorectaux, avec un risque de 10 % de développer un cancer colorectal à l’âge de 50 ans et de 40 % à l’âge de 70 ans. Des données d’observation récentes chez l’homme et des études expérimentales sur les rongeurs ont suggéré que le microbiote intestinal pourrait contribuer à la pathogenèse du CCR, notamment, selon le contexte et les facteurs génétiques de l’hôte, en favorisant la progression de la tumeur par ses effets inflammatoires et prolifératifs. La relation entre les facteurs nutritionnels et le risque de cancer colorectal est bien établie et pourrait être en partie liée au microbiote intestinal. En fonction des apports alimentaires, le microbiote intestinal est en effet susceptible de produire des métabolites oncométabolites ou des métabolites suppresseurs de tumeurs. De plus, les régimes « occidentaux » ont été associés à une dysbiose du microbiote intestinal entraînant la production de métabolites pro-inflammatoires, ce qui pourrait augmenter le risque de néoplasie. Au contraire, la consommation de fibres alimentaires entraîne la production d’acides gras à chaîne courte (AGCC) par les bactéries intestinales. Les AGCC contribuent à maintenir l’intégrité des muqueuses et à supprimer l’inflammation et la carcinogenèse, ce qui en fait une piste intéressante pour la prévention du cancer colorectal. L’interaction entre l’alimentation et le microbiote intestinal pourrait donc jouer un rôle dans le développement du cancer colorectal. Néanmoins, il existe peu d’informations sur les habitudes alimentaires des personnes souffrant du syndrome de Lynch en relation avec leur microbiote intestinal et leur risque de développer des adénomes et des CCR. De telles informations pourraient améliorer la compréhension et la prévention du cancer colorectal chez ces personnes souffrant du syndrome de Lynch.

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