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Une analyse secondaire de l’étude de cohorte française EPIPAGE-2, publiée récemment dans l’AJOG, a évalué l’impact du délai entre l’injection anténatale de corticoïdes et la naissance sur la survie sans séquelles neurologiques modérés ou sévères à 5 ans ½.

Parmi les 2613 enfants inclus, dont la mère avait reçu une corticothérapie anténatale pour accélérer la maturation pulmonaire, 71.9% ont pu avoir une évaluation neurologique à l’âge de 5 ans ½.

La survie sans séquelles neurologiques modérées ou sévères était plus basse chez des enfants nés dans un délai de plus de 7 jours après le traitement, par rapport à ceux nés entre 48h et 7 jours (ORa 0,70, IC95% 0,54-0,89), fenêtre d’efficacité optimale de ce traitement.

Les auteurs soulignent un biais de sélection inhérent au suivi à long terme des enfants d’EPIPAGE-2. Les données disponibles à 5 ans ½ provenaient d’enfants issus d’une population avec un meilleur statut socio-économique. Ce biais a été pris en compte en réalisant l’imputation multiple des données ainsi qu’une analyse multivariée.

Les auteurs concluent, devant ces résultats, à l’importance de mieux cibler les patientes à risque d’accouchement prématuré, pour que l’administration ce traitement soit plus proche de la naissance afin d’en augmenter les bénéfices.

 

Claire Guerini : claire.guerini@aphp.fr
Thomas Schmitz : thomas.schmitz@aphp.fr

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