Actualités

Différences dans la distribution d’activité au cours de la journée entre garçons et filles âgés de 3 à 17 ans

L’activité physique (AP) permet de prévenir les maladies chroniques et la mortalité au cours de la vie. L’enfance est une période critique de la vie car la plupart des habitudes de vie, y compris l’activité physique, se forment et se maintiennent jusqu’à l’adolescence et à l’âge adulte. Cependant, l’activité physique tend à diminuer de l’enfance à l’adolescence, et à cela s’ajoute le fait que les filles sont moins actives que les garçons. Il est essentiel de comprendre à quel moment ces différences apparaissent pour développer des stratégies visant à promouvoir une activité physique équitable.

Nous avons utilisé les données d’accéléromètres de trois études menées en Norvège et en Belgique pour évaluer les différences en temps sédentaire (TS) et différents niveaux d’activité physique (légère, modérée, intense) entre garçons et filles tout au long de la journée, ainsi que sur la distribution d’activité physique (de 0 à 3 000 counts/15s), en utilisant des analyses de régression linéaire et des analyses de données fonctionnelles.

Au total, 2 507 participants âgés de 3 à 17 ans (49,4 % de filles) ont été inclus. Les analyses ont révélé que, dans tous les groupes d’âge (maternelle (3-5 ans), enfants (6-10 ans), adolescents (11-17 ans)), les filles étaient moins actives que les garçons (par exemple, différence en AP vigoureuse : -16.9 minutes/jour (intervalle de confiance (IC) à 95% : -19.3 à -14.4 ; p<0,001) chez les enfants), en particulier les jours de semaine pendant le temps scolaire (8h30-15h29). L’analyse utilisant la distribution d’activité physique a révélé des différences spécifiques entre garçons et filles quand l’accélération était proche de zéro (0 count/15s), les garçons étant plus susceptibles d’avoir ce comportement que les filles, en particulier pendant les jours de week-end (par exemple, différence = -21,0 minutes/jour (IC à 95 % : -28,7, -13,4 ; p-value<0,001) chez les enfants).

Ces résultats ont des implications importantes pour les interventions en matière d’activité physique chez les jeunes, car ils suggèrent que les programmes d’activité physique devraient être adaptés au type de journée et considérer le temps scolaire comme une période potentielle pour promouvoir l’égalité des chances en matière d’activité physique pour les garçons et les filles. De plus, l’utilisation de la distribution d’activité physique a révélé des différences entre les garçons et filles, dans la partie inférieure de la distribution qui peuvent être masquées par l’utilisation de seuils pour différencier les niveaux d’activité.

https://labda-project.eu/

Par Jaime López García

Crédit photo : LABDA project

Membres

Right
Back to top