EREN

L'EREN a pour objectif d’étudier les relations entre la nutrition (alimentation, activité physique, sédentarité, statut nutritionnel) et la santé humaine et planétaire, en s’intéressant également aux mécanismes sous-jacents et aux déterminants des comportements alimentaires. L'objectif final de nos recherches est de fournir aux autorités de santé et aux agences gouvernementales des connaissances scientifiques pour guider le développement de politiques nutritionnelles de santé publique visant à améliorer la prévention des maladies chroniques via une alimentation durable et favorable à la santé. L'EREN est la seule équipe de recherche française totalement dédiée à l'épidémiologie nutritionnelle dans toutes ses dimensions, et une des rares au niveau international.

Qui sommes nous ?

L'Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (CRESS-EREN, UMR U1153 Inserm / U1125 Inrae / Cnam / Université Sorbonne Paris Nord / Université Paris Cité) regroupe une centaine de personnes incluant des chercheurs, ingénieurs, techniciens, administratifs, doctorants, post-doctorants et stagiaires. L’EREN intègre également 3 épidémiologistes de Santé Publique France (Equipe de Surveillance en Epidémiologie Nutritionnelle, ESEN), dans le cadre d’une convention de mixité.

Son objectif est d’étudier les relations entre nutrition et santé, les mécanismes sous-jacents, les déterminants des comportements alimentaires, et l’impact des systèmes alimentaires sur l’environnement. La finalité de ses recherches est de fournir aux autorités de santé et aux agences gouvernementales des connaissances scientifiques afin notamment de guider le développement de politiques nutritionnelles de santé publique.

L’EREN développe des programmes de recherche épidémiologique innovants, en collaboration avec des partenaires académiques de disciplines variées (recherche expérimentale, toxicologique et clinique, sociologie, agronomie, économie, psychologie, marketing social) en France et à travers le monde (par exemple avec le CIRC-OMS, l'Imperial College London au Royaume-Uni, l'université de Sao Paulo au Brésil, l'université de Caroline du Nord aux États-Unis, le réseau Global Burden of Disease - Université de Washington, Deakin University, Sydney, Australia, etc.). Les travaux de l’EREN allient études épidémiologiques d’observation, épidémiologie mécanistique (biomarqueurs, données omics) et recherche interventionnelle. Cette stratégie permet de mieux appréhender la complexité du rôle de l’alimentation et d'autres expositions dans l'étiologie des maladies chroniques.

Les recherches de l’équipe portent sur l'alimentation dans ses diverses dimensions (aliments, boissons, composés bioactifs, expositions environnementales, comportements alimentaires), incluant les éléments non nutritionnels véhiculés par l'alimentation (additifs alimentaires, contaminants liés aux mode de production, à la transformation des aliments et à leurs emballages, etc.), mais aussi à l'activité physique, aux comportements sédentaires et au statut nutritionnel (marqueurs biologiques et cliniques). Ces expositions sont étudiées en lien avec large spectre de maladies chroniques et de fonctions liées à la santé (obésité, syndrome métabolique, diabète, maladies cardiovasculaires, cancers, maladies digestives, respiratoires, dermatologiques, santé mentale et cognitive, migraine, vieillissement, troubles du comportement alimentaire, mortalité, etc.).

Pour répondre à ses objectifs, sa stratégie a été de mettre en place et coordonner de multiples études épidémiologiques, comme par exemple depuis 2009, la web-cohorte NutriNet-Santé. Il s’agit d’une véritable infrastructure de recherche ayant pour finalité l’optimisation des politiques et l’aide à la décision en Nutrition de Santé Publique.

Les travaux de l’équipe EREN ont d’ores et déjà eu d’importants impacts en santé publique au niveau national et international sur plusieurs thématiques telles que Nutri-Score (logo coloriel créé par l’équipe, aujourd’hui officiel en France et dans 6 autres pays de la zone Europe), Aliments ultra-transformés, Bio et durabilité…avec un impact sur les recommandations de santé publiques du Programme National Nutrition-Santé, et une prise en compte dans les expertises de l’Institut National du Cancer, du World Cancer Research Fund, du Centre International de Recherche contre le Cancer, etc. Ils font régulièrement l’objet d’auditions à l’Assemblée Nationale et au Sénat, et ont récemment été récompensés par plusieurs distinctions (ex. prix Recherche de l’Inserm 2019, ERC Consolidator Grant 2020-2025, prix Coup d’élan de la Fondation Bettencourt-Schueller 2021, chaire annuelle de Santé Publique au Collège de France 2022-2023).

En parallèle des activités de recherche, l’EREN est par ailleurs très impliquée dans de nombreux groupes d'experts et comités scientifiques d'instances nationales/internationales (ex. conseil scientifique IARC-OMS, panel d'experts WCRF, comité scientifique JPI HDHL, CES Nutrition de l'ANSES, HCSP, comité de pilotage PNNS, comité de pilotage France 2030 Infrastructures de Recherche et d'Enseignement...).

L’EREN coordonne le réseau Nutrition Activité physique Cancer Recherche (NACRe) : 43 laboratoires académiques français + 10 européens en épidémiologie, biologie et sociologie, travaillant sur la nutrition et le cancer (financement : INCa) : https://www6.inrae.fr/nacre/

Enfin, l’EREN est largement impliquée dans la diffusion des connaissances scientifiques auprès du public et des professionnels de santé (interviews, conférences, ateliers, spots vidéos).

Quelques exemples de sujets pour lesquels nous développons actuellement des programmes de recherche :

• Procédés de transformation des aliments (incl. additifs alimentaires, contaminants, composés néoformés, emballage, effets cocktails) en lien avec la santé
• Exposome associé à l’alimentation en lien avec la santé
• Interaction entre nutrition, microbiote intestinal et santé
• Exposition alimentaire aux pesticides et consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique en lien avec la santé
• Impact de l’alimentation sur l’environnement et durabilité de l’alimentation
• Végétalisation de l’alimentation, régimes végétariens/végétaliens
• Sucre, produits et boissons sucrés, index/charge glycémiques, AGE
• Rythmes nutritionnels circadiens, pratiques de jeûne
• Régimes restrictifs (ex. sans gluten)
• Compléments alimentaires
• Activité physique, sédentarité, objets connectés
• Allaitement
• Politiques de santé publique (e.g., scores d’adéquation aux recommandations, taxes, régulation de la publicité)
• Etiquetage nutritionnel (e.g., Nutri-Score)
• Déterminants psychologiques (notamment positifs + alimentation en pleine conscience), économiques, géographiques (environnement bâti - géolocalisation) des comportements alimentaires et de l’activité physique
• Impact de la pandémie de COVID-19 sur les comportements alimentaires, l’activité physique et le poids, nutrition et immunité
• Alimentation des étudiants
• Stigmatisation de l’obésité
• Prévention primaire des pathologies chroniques mais aussi nutrition chez des patients avec des pathologies chroniques (prévention tertiaire)
• Etudes de surveillance en population générale ou dans des groupes spécifiques