Doctorat

Doctorant : Hugo Madar

Titre : Marqueurs diagnostiques et facteurs predictifs d’hémorragie du POST-PARTUM

Encadrants : Catherine Deneux-Tharaux & Loîc Sentilhes

Ecole doctorale : ED 393 Épidémiologie et Sciences de l’Information Biomédicale, Université Paris Cité

Promotion : 2019

Financement : Contrat Praticien Hospitalier – CHU Bordeaux

Sujet de thèse :

L’incidence de l’hémorragie du post-partum est variable, de l’ordre de 5 à 10% des accouchements. Cette grande variabilité est en partie expliquée par l’absence de définition consensuelle de ce qu’est « l’hémorragie du post-partum ». Pour la plupart des sociétés savantes, l’hémorragie du post-partum est définie à partir de pertes sanguines supérieures à 500 mL dans les 24 heures suivant un accouchement, mais le choix de ce seuil fait encore l’objet de débat. De plus, l’autre écueil de la définition classique de l’hémorragie du post-partum tient au fait que la méthode, variable, d’évaluation de la perte sanguine détermine en grande partie le résultat, et donc l’incidence rapportée de l’hémorragie du post-partum.

Plusieurs facteurs de risque d’hémorragie du post-partum, notamment par atonie utérine (principale cause d’HPP), ont été identifiés, dans une approche explicative, à partir d’études relativement anciennes, sans pour autant que soit étudiée leur pertinence prédictive dans la survenue d’une HPP. Parmi ces facteurs de risques, certains sont des caractéristiques pré-existantes à la grossesse (parité, indice de masse corporelle, antécédent d’hémorragie…), d’autres sont liés à la grossesse (grossesse gémellaire, macrosomie fœtale…) et enfin certains dépendent des modalités d’accouchement (durée du travail, dose reçue d’oxytocine…). D’un point de vue clinique, une approche prédictive de l’hémorragie du post-partum pourrait être utile d’une part avant l’accouchement pour anticiper le lieu d’accouchement (prédiction de l’HPP grave), mais surtout juste après l’accouchement pour être prêt à mettre en place rapidement un traitement en cas de saignement anormal.

Ainsi, étant donné la fréquence et les risques de l’HPP pour la santé maternelle, il reste nécessaire d’améliorer la connaissance concernant ses marqueurs diagnostiques et les facteurs prédictifs de sa sévérité, ce qui constitue l’objectif global de ce projet de thèse sous la forme de 2 objectifs distincts :

1/ Comparer la distribution de la perte sanguine en post-partum après un accouchement par voie vaginale évaluée par deux méthodes – la perte de sang quantitative (QBL) et la perte de sang calculée (CBL) – et l’incidence d’une perte de sang anormale avec chacune d’entre elles à partir de la base de données fusionnée des études TRAAP, TRACOR et CYTOCINON.

2/ Décrire la distribution du shock index (SI) au cours des deux premières heures suivant l’accouchement par voie vaginale et évaluer la performance du SI, mesuré 15 et 30 minutes après l’accouchement, pour prédire la survenue d’une hémorragie du post-partum à partir de la base de données de l’étude TRAAP.

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