Doctorat

Doctorante : Marie Payen de la Garanderie

Titre : Titre de la thèse en français : Impact de l’alimentation industrielle (additifs, contaminants liés aux process) sur la santé : Approche épidémiologique observationnelle et mécanistique

Encadrante : Dr Mathilde Touvier

Ecole doctorale : ED Galilée

Promotion : 2023

Financement : ERC Consolidator Grant ADDITIVES

Résumé de la thèse

Aujourd’hui, notre alimentation quotidienne contient généralement des dizaines d’additifs alimentaires (ex : colorants, émulsifiants, es édulcorants : ~330 substances autorisées sur le marché européen). Les agences sanitaires procèdent à une évaluation de la sécurité afin de protéger les consommateurs contre les effets néfastes potentiels de chaque additif, mais cette évaluation ne repose que sur les données actuellement disponibles, c’est-à-dire, pour la plupart des additifs, uniquement sur des études toxicologiques in vitro/in vivo et des simulations d’exposition. De ce fait, l’impact à long terme sur la santé de la consommation d’additifs et les éventuels effets « cocktail » restent largement inconnus. Des preuves de plus en plus nombreuses établissent un lien entre la consommation d’aliments ultra-transformés, contenant un large spectre d’additifs, et des effets néfastes sur la santé, en particulier nos résultats récents sur la cohorte NutriNet-Santé. Alors que la plupart des additifs autorisés dans l’UE sont probablement neutres pour la santé et que certains pourraient même être bénéfiques, des études récentes sur des animaux et des cellules ont suggéré des effets néfastes de plusieurs de ces composés. Chez l’homme, aucune étude épidémiologique n’a jamais évalué l’exposition individuelle à un large éventail d’additifs alimentaires et son lien avec la santé, notamment du fait des limites des outils traditionnels d’évaluation de l’alimentation ne permettant pas de prendre en compte la grande variabilité de la teneur en additifs d’une marque commerciale à l’autre. Des avancées majeures vont pouvoir être réalisée grâce notamment aux nouveaux outils développés au sein de la cohorte NutriNet-Santé (n=174 000), qui recueille des données précises et répétées sur les aliments et les boissons habituellement consommés, incluant les noms et les marques des produits industriels. Grâce à cette ressource unique, ce projet doctoral est à la pointe de la recherche internationale pour apporter des réponses à une importante question de santé publique. Construit comme une combinaison d’études épidémiologiques et expérimentales in-vitro/in-vivo, il mettra en lumière l’exposition individuelle aux « cocktails » d’additifs alimentaires en relation avec le risque de cancer, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires et de mortalité, tout en étudiant les mécanismes sous-jacents.

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