Doctorat

Doctorante : Brenda MALLON

Titre : Epidémiologie des cancers de l’enfant dans la population francophone d’Afrique

Encadrante : Dr Jacqueline Clavel

Ecole doctorale :École doctoral 393 Pierre Louis de Santé Publique – Santé publique : épidémiologie et sciences de l’information biomédicale

Promotion : 2023

Financement : Gustave Roussy

Sujet de thèse

Le profil épidémiologique des cancers de l’enfant en Afrique francophone est principalement basé sur ce qui est connu dans HIC ou sur des estimations des pays voisins où des données existent. Alors que les études internationales mesurant l’incidence, la survie et la mortalité, ainsi que le fardeau de la maladie liée au cancer de l’enfant, utilisent les données des PRFI, seuls quelques pays d’Afrique disposent de registres du cancer basés sur la population. Lorsque ces registres sont combinés, ils couvrent environ 5 % de la population infantile d’Afrique (ressource IICC-3 sur http://iicc.iarc.fr/), avec une estimation de 50 000 nouveaux cas chaque année en Afrique. La qualité des données est un outil précieux pour leur exploitation par des tiers et pour la planification d’une stratégie nationale.

En 2016, le Groupe Franco-Africain d’Oncologie Pédiatrique (GFAOP), une Organisation Non Gouvernementale (ONG) dont l’objectif est de traiter les enfants atteints d’un cancer en Afrique par des équipes locales formées, a créé un Registre Hospitalier des Cancers (HBCR) centralisé dans des unites d’oncologie pédiatrique. L’objectif de ce travail de thèse est d’améliorer les informations épidémiologiques sur les cancers de l’enfant en Afrique subsaharienne occidentale, sur la base du registre hospitalier GFAOP. Ce qui comprendra la description des données enregistrées dans le GFAOP HBCR, l’évaluation de la qualité des données pour identifier les faiblesses/lacunes pour l’utilisation de ces données dans des études comparatives. Analyser la faisabilité de la mise en œuvre d’une stadification standardisée (Toronto Pediatric Cancer Stage Guideline) pour une comparaison internationale de la survie. Puis enfin, évaluer la faisabilité de la création d’un registre régional du cancer basé sur la population pour la région de Dakar, à partir du HBCR existant, identifier les sources et les voies pour élargir l’identification des cas non observés dans le POU de Dakar. Ce travail est important en raison de l’annonce en 2018 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’un objectif de 60 % de survie pour tous les enfants atteints de cancer d’ici 2030 (Initiative mondiale contre le cancer de l’enfant (GICC), insistant sur la nécessité d’intensifier les registres hospitaliers du cancer (HBCR dans les PRFI). Cette annonce a encouragé le GFAOP à envisager d’élargir la portée du registre afin que les données collectées puissent être utilisées à la fois au niveau national et international dans des études comparatives avec des registres basés sur la population. L’analyse des données existantes du registre était essentielle dans un premier temps pour comprendre leur potentiel et évaluer si des adaptations étaient nécessaires pour rendre ces données compatibles pour une utilisation dans d’autres ensembles de données internationaux.Cette sélection de deux pays d’Afrique faisait partie du programme Cure all, le Maroc a été choisi en Afrique du Nord et le Sénégal a été sélectionné comme pays d’Afrique subsaharienne en 2020 par l’OMS pour aider à l’élaboration d’un plan national de lutte contre le cancer. En raison de cette sélection, la région de Dakar a été considérée comme un bon candidat pour une étude de faisabilité visant à examiner la possibilité d’étendre le HBCR à un registre régional du cancer basé sur la population. Bien que le HBCR existant fournisse des données épidémiologiques de routine fiables, il ne peut pas renseigner sur les cas qui n’atteignent jamais l’unité.Dakar dispose de conditions relativement favorables à la prise en charge des cancers de l’enfant avec notamment l’existence d’un service pédiatrique spécialisé en oncologie et membre du GFAOP depuis sa conception en 2000. Dakar dispose également d’un système de santé publique bien implanté, avec la volonté de l’Institut de Santé et Développement (Pr. A. Faye) pour développer l’enregistrement des cancers dans la région.

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