Doctorat

Docteure : Margaux Robert

Titre : Déterminants psychologiques positifs du comportement alimentaire et de l’état nutritionnel : approche épidémiologique

Encadrant : Sandrine Peneau

Ecole doctorale : ED 146 Ecole Doctorale Galilée, Université Sorbonne Paris Nord

Date de soutenance : 11/2022

Jury : Antoine Avignon, Cécile Elsa Dantzer, Sylvie Despres, Fabien Fenouillet, Boris Hansel, Céline Roda.

Résumé :

  • L’alimentation est un élément majeur pour la santé publique, notamment de par son impact sur les maladies chroniques. Elle est déterminée par de nombreux facteurs, tels que les facteurs psychologiques. La psychologie positive en particulier a été identifiée comme une ressource potentiellement intéressante pour les moyens de prévention en santé publique. Cependant, les associations avec l’alimentation restent en partie méconnues. L’objectif de cette thèse était d’étudier différents traits psychologiques positifs : l’optimisme, l’estime de soi, la résilience, la gratitude, la satisfaction avec la vie, la pleine conscience et la maîtrise, et leurs associations avec la consommation, les comportements alimentaires, ainsi que le statut pondéral, au sein de la cohorte NutriNet-Santé. Les traits psychologiques positifs et les différents aspects du comportement alimentaire (restriction cognitive, alimentation émotionnelle, alimentation incontrôlée et troubles du comportement alimentaires) ont été mesurés grâce à des questionnaires validés (N = 43 622). Les consommations alimentaires ont été évaluées grâce à des enregistrements de 24h, et le poids et taille des participants étaient auto-déclarés. Les participants optimistes étaient moins susceptibles d’être sujets à la restriction cognitive, l’alimentation émotionnelle, l’alimentation incontrôlée et les troubles du comportement alimentaire, et d’être en insuffisance pondérale ou en surpoids. En revanche, l’effet de l’estime de soi sur le poids semblait négligeable, et les associations observées dépendaient également de l’indice de masse corporel initial. Les individus les plus résilients étaient moins susceptible d’être sujets aux troubles du comportement alimentaires, à l’alimentation émotionnelle. Ils avaient également une alimentation de qualité et une consommation plus faible d’aliments ultra-transformés. Certaines associations entre la résilience et les groupes alimentaires étaient médiées par l’alimentation émotionnelle. Les personnes exprimant des niveaux de gratitude élevés étaient également plus susceptibles d’avoir une alimentation de meilleure qualité, et consommaient moins d’aliments ultra-transformés, davantage d’aliments d’origine végétale et d’aliments issus de l’agriculture biologique. Enfin, les individus avec des niveaux de traits psychologique positifs étaient moins susceptibles de modifier leur alimentation pendant le premier confinement lié au COVID-19. Ces résultats suggèrent une influence des traits positifs psychologiques sur les consommations et les comportements alimentaires, et apportent des arguments dans la prise en compte des facteurs psychologiques positifs dans les stratégies de prévention des politiques nutritionnelles.
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