Doctorat

Doctorante : Fanny Salmon

Titre : Inflammation périnatale et neurodéveloppement à 5 ans, à partir de la cohorte en population EPIPAGE 2.

Encadrants : Gilles Kayem, Mathilde Letouzey

Ecole doctorale : ED 393 Épidémiologie et Sciences de l’Information Biomédicale, Université Paris Cité

Promotion : 2022-2025

Financement :Bourse SF APHP

Sujet de thèse :

Ma thèse s’intéresse au neurodéveloppement à 5 ans des enfants nés prématurés qui ont été exposés à une inflammation pendant la période périnatale.

Le petit âge gestationnel est le principal facteur de risque des troubles du neuro-développement pendant l’enfance. La cause de la prématurité, c’est à dire la raison de la naissance prématurée, peut être un autre facteur de risque des troubles du neuro-développement. Les mécanismes inflammatoires, fréquents en cas de prématurité spontanée, pourrait-être nocif pour le cerveau en développement et en particulier pour la substance blanche cérébrale. Des études se sont intéressées au devenir des enfants nés dans des contextes inflammatoires mais les résultats étaient contradictoires. De plus, ces études portaient sur de petits effectifs, étaient monocentriques et ne distinguaient pas les différentes causes de prématurité.

Notre objectif est de déterminer si l’inflammation périnatale, sous ses différents aspects, est associée à des troubles du neuro-développement à l’âge de 5 ans chez les enfants nés prématurés.

La cohorte nationale en population EPIPAGE 2 nous permet d’étudier cette association de manière précise grâce à un échantillon important avec l’inclusion de 93% des naissances entre 22+0 et 34+6 semaines d’aménorrhée dans 25 régions françaises en 2011. Les données périnatales comportent très peu de données manquantes, et à 5 ans, 66% ont bénéficié d’un bilan médical et neuropsychologique complet, par des équipes spécifiquement formées. En effet, des informations très détaillées sont disponibles sur la motricité fine et la coordination (échelle M-ABC), le développement cognitif (test WPPSI IV), les troubles des fonctions exécutives (échelles spécifiques de la NEPSY II), ainsi que sur les interactions environnementales (score SCQ). Ces données complètes et validées, ainsi que l’effectif important de la population d’étude permettront de répondre précisément à l’objectif de ce travail doctoral.

Cette thèse s’articule en 4 axes, correspondant aux 4 niveaux d’inflammation potentiellement délétère pour le cerveau en développement :

  • La chorioamniotite clinique : qui témoigne d’une réponse inflammatoire forte mais dont le diagnostic clinique est difficile à établir.
  • La chorioamniotite histologique : définie à postériori par l’examen histologique du placenta. Cette information n’est pas disponible à la naissance mais constitue un diagnostic de certitude de la présence d’inflammation en anténatal.
  • Les naissances dans les contextes de mise en travail spontané et de rupture prématurée des membranes avant terme. Ces contextes de naissance sont retrouvés pour plus de la moitié des naissances prématurées et sont associés à des mécanismes inflammatoires aigus ou
  • En postnatal, puisque la survenue d’une infection néonatale précoce est une conséquence de l’inflammation intra-utérine.

L’exposition du cerveau fœtal et néonatal à l’inflammation doit être vue comme un continuum entre l’anté-natal et le post-natal, avec des conséquences potentielles sur le neurodéveloppement qu’il est donc intéressant d’évaluer à chaque étape.

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