Doctorat

Docteure : Charlotte Debras

Titre : Approche épidémiologique des relations entre sucres, index et charge glycémiques, édulcorants et risques de cancer

Encadrante : Mathilde Touvier

Ecole doctorale : ED 146 Ecole Doctorale Galilée, Université Sorbonne Paris Nord

Date de soutenance : 09/2022

Jury : Anne-Kathrin Illner-Delepine, Raphaëlle Varraso, Emmanuel Cosson, Serge Hercberg, Jenab Mazda.

Résumé :

Plusieurs effets délétères du sucre sont établis (obésité, maladies cardiovasculaires, diabète…) mais son rôle sur le cancer n’est pas clairement défini. Le sucre pourrait représenter un facteur de risque, par des mécanismes liés au statut pondéral mais aussi indépendamment : élévation de la glycémie, inflammation, etc. Par ailleurs la carcinogénicité des édulcorants artificiels a été suggérée par des études expérimentales mais les données sur l’Homme sont insuffisantes. Plusieurs études épidémiologiques se sont penchées sur les boissons édulcorées mais aucune n’a considéré les édulcorants de toutes sources alimentaires. Leurs associations avec les maladies cardiovasculaires ont aussi été suggérées mais les données humaines sont insuffisantes. Cette thèse s’articule autour du sucre et des édulcorants, et de leurs associations avec le cancer. Les sujets abordés concernent les sucres totaux/ajoutés (par type et par source), l’index et la charge glycémiques, les FODMAP et les édulcorants. En outre, le risque de maladies cardiovasculaires a été étudié en relation avec l’exposition aux édulcorants. Nos travaux ont identifié dans le cadre de la cohorte NutriNet-Santé (n>100 000) des associations entre les expositions liées à la consommation de sucre et le risque de cancer (cancer du sein en particulier) ainsi qu’entre l’exposition aux édulcorants et le risque de cancer et de maladies cardiovasculaires. La consommation de sucre pourrait donc représenter un facteur de risque modifiable pour la prévention primaire des cancers. En outre, ces travaux fournissent de nouvelles données sur les édulcorants artificiels, en cours de réévaluation par l’EFSA et considérés de près par l’OMS.

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