– Projet douleur et rhumatismes inflammatoires chroniques : La question est de savoir si les facteurs sociodémographiques sont associés à l’évolution de la douleur dans les maladies inflammatoires de l’appareil locomoteur, après prise en compte des caractéristiques spécifiques à la maladie ? Pour ce faire, nous avons utilisé les données de deux grandes bases de données : ESPOIR, une grande cohorte de patients atteints de PR au stade précoce, et la cohorte DESIR.
– Le genre et rhumatismes inflammatoires : le genre a-t-il un impact sur les trajectoires de traitement de ces patients ? L’hypothèse de travail est que certains patients peuvent avoir été en activité persistante élevée parce qu’ils n’ont pas utilisé un traitement efficace tel que la biothérapie, en raison de leur genre (étude conduite dans la cohorte DESIR) .
– Impact de la grossesse sur les maladies inflammatoires chroniques : nous avons initié une cohorte prospective de patientes atteintes de maladies inflammatoires des MSK (polyarthrite rhumatoïde ou spondyloarthrite) avec un désir de grossesse ou une grossesse en cours. Le GR2-RIC est toujours en cours, recrutant activement depuis 2016, et implique actuellement plus de 20 centres à travers la France. Dans notre première analyse groupée, incluant 332 grossesses de 304 femmes atteintes de spondyloarthrite axiale, 98,8% des grossesses ont abouti à une naissance vivante. Les résultats de la grossesse et de la période néonatale ont été très favorables avec des taux de 4,9 % pour les naissances prématurées et de 9,5 % pour l’âge gestationnel (Meissner Y, Strangfeld A, Molto A, et al. Ann Rheum Dis. 2022)
– Impact de l’environnement sur les maladies inflammatoires chroniques : collaboration avec la cohorte européenne EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and nutrition) (EPIC est un consortium de cohortes européennes qui analyse les relations entre l’alimentation, le mode de vie, les facteurs environnementaux et la survenue de cancers ou d’autres maladies chroniques. Il est basé sur une cohorte de 521 000 hommes et femmes, recrutés dans 10 pays européens. Plusieurs études sont en cours ou prévues pour étudier les associations entre l’alimentation (à travers plusieurs indices innovants ou scores holistiques), le mode de vie, les expositions environnementales et le risque de maladies inflammatoires chroniques.