Doctorat

Doctorante : Joséphine Brunin

Titre : Transitions alimentaires en cours : évaluation, caractérisation et impacts en termes de durabilité

Encadrante : Emmanuelle Kesse-Guyot

Ecole doctorale : Galilée

Promotion : 2020-2023

Financement : ADEME et INRAE

Résumé :

Les régimes alimentaires ont un impact considérable à la fois sur le changement climatique et sur l’épuisement des ressources naturelles mais, ils entraînent aussi une répercussion importante sur la santé. Dans un contexte d’urgence, il est plus que nécessaire que tous les acteurs des systèmes alimentaires transitionnent vers des régimes alimentaires durables. Cette thèse propose une évaluation, une caractérisation et une identification des impacts en termes de durabilité des transitions alimentaires sur une période de 4 ans. Pour cela, la description et l’identification des changements alimentaires ont été effectuées. Ensuite, certains facteurs du changement de comportements alimentaires ont été explorés. Pour finir, l’optimisation des changements alimentaires pour atteindre la durabilité a été approchée.

Les travaux de cette thèse utilisent les données de la cohorte NutriNet-Santé et plus particulièrement les données collectées lors du projet BioNutriNet. Cette base de données comprend, à la fois pour 2014 et pour 2018, des données relatives aux consommations alimentaires, aux pressions environnementales de ces consommations et aux prix des aliments selon le lieu d’achat tout en distinguant les modes de production (agricultures biologique ou conventionnelle). Ces données permettent d’approcher la durabilité à l’aide du score SDI (Sustainable Dietary Index). De plus, des données de type socio-démographique, d’habitude de vie, anthropométrique ou encore de motivations d’achat alimentaire viennent compléter et détailler nos analyses.

Notre travail offre une vision d’ensemble des transitions alimentaires durables sur une durée de 4 ans. Il a mis en évidence, quand ils ont eu lieu, des changements alimentaires plutôt lents vers la durabilité, et ce même si notre population est plus sensible aux questions de santé. De surcroît, cela ne concerne qu’une partie de la population, essentiellement les femmes, les plus jeunes et les plus diplômés.

Cela donne la possibilité de mettre en exergue que, même dans une population plutôt sensible, les changements sont encore trop faibles par rapport aux objectifs et à l’état urgence actuel. Le consommateur ou la consommatrice ne semble pas parvenir rapidement aux changements nécessaires de manière individuelle. Il est donc nécessaire de les aider en les accompagnant dans leur transition et de mettre en place des actions de santé publique efficaces et ciblées. De plus, ce travail nous permet également de cibler une population non-encline à changer et d’orienter les politiques publiques en faveur de celle-ci.

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