Une étude récente de Davidson et al (équipe METHODS) ne trouve aucune preuve convaincante que les prépublications ont des estimations sommaires des effets du traitement différentes de celles des publications dans des revues à comité de lecture. Les résultats sont publiés en libre accès dans le Journal of Clinical Epidemiology.
L’inclusion d’essais prépublications dans une méta-analyse n’est pas largement approuvée puisque ces manuscrits n’ont pas fait l’objet d’un examen formel par les pairs et peuvent surestimer les effets du traitement. Les auteurs ont analysé les données d’une vaste revue systématique et méta-analyse vivante (COVID-NMA, www.covid-nma.com) et ont sélectionné 37 méta-analyses de traitements pharmacologiques comprenant 44 prépublications et 70 publications évaluées par des pairs et ont constaté qu’il y avait Il n’y avait pas de différence statistiquement significative dans les estimations sommaires des effets entre les deux types de publications – rapport des cotes (ROR) de 0,88; 95% CI, 0,71–1,09; I2 = 17,8%; τ2= 0,06 (ROR < 1 indique des effets plus importants dans les essais prépublications).
Les résultats étaient cohérents dans toutes les analyses de sensibilité post-hoc, mais les auteurs préviennent que leur analyse est limitée au contexte de la COVID-19 et au petit nombre d’essais par méta-analyse, ce qui a accru l’incertitude autour de l’estimation.
Les auteurs concluent que, sur la base de leurs données et en particulier dans le contexte d’une pandémie à évolution rapide, il peut être raisonnable de considérer les résultats des essais prépublications. Ils recommandent que les examinateurs systématiques et les méta-analystes évaluent l’inclusion des prépublications au niveau individuel, en tenant compte du risque de biais et de l’exhaustivité des rapports.