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Jonathan Bernard, épidémiologiste à l’Inserm et coauteur de l’étude «Associations entre l’utilisation des écrans et le développement cognitif de la petite enfance : la cohorte de naissance Elfe» publiée le 29 août 2023 dans The Journal of Child Psychology and Psychiatry, était sur France Culture le mardi 19 septembre pour parler du lien entre écrans et développement cognitif des enfants.

Dans ce podcast de 4 minutes, il revient auprès de la chroniqueuse sur l’étude et explique le lien entre écrans et le développement cognitif des enfants :

« On observe qu’il y a des relations négatives entre l’utilisation des écrans et le développement cognitif des enfants. Mais lorsqu’on prend en compte l’ensemble de l’environnement familial, notamment la catégorie socio-professionnelle des parents, le niveau d’études, leur âge, etc., tous ces facteurs qui caractérisent la famille, l’effet direct de l’utilisation d’écrans sur développement cognitif devient beaucoup plus modeste, c’est-à-dire que la majorité de l’effet qu’on voit de manière brute, il est pour beaucoup dû à des facteurs sociaux liés à la famille. »

L’environnement familial est un facteur confondant vis-à-vis du temps d’écrans et du développement cognitif de l’enfant. Jonathan Bernard indique à ce sujet :

« il faut prendre en compte les facteurs sociaux parce que ces facteurs sociaux influent à la fois sur le temps d’écran ou le fait que la télévision soit allumée pendant le repas, mais aussi sur le développement cognitif des enfants. »

Dès lors, dans cet exemple, si la télévision est allumée pendant un repas, il y aura moins d’interactions sociales et verbales, influençant l’acquisition de nouveaux mots.

Par ailleurs, Libération a publié un article le jour de la présentation des résultats de recherche le 13 septembre.

Dans cet article, qui revient sur les résultats de l’étude, les corrélations entre le temps d’écran et le développement cognitif sont nuancées, car celles-ci perdent du poids dès lors que les facteurs familiaux, ou d’autres activités sont prises en compte.

« On a une diminution de ces relations de 40 à 80% quand on prend en compte les facteurs familiaux. Ils sont donc cruciaux » – Jonathan Bernard, dans l’article de Libération

Par ailleurs, l’article souligne également que : « Les chercheurs ont même analysé l’effet du temps passé par les parents devant la télévision durant la grossesse pour commencer à intégrer dans leur analyse le temps d’écran des parents en plus de celui des enfants. Une piste qu’ils veulent continuer de creuser par la suite. »

La cohorte Elfe comprend 18 000 enfants nés en France métropolitaine en 2011, et l’étude à été menée de 2013 à 2017 (enfants âgés de 2 ans à 6 ans).

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