Doctorant : Thibault TRICONNET
Titre : Promotion de l’activité physique en soins primaires
Encadrants : Pr. Stéphanie SIDORKIEWICZ et Dr. Alexandre MALMARTEL
Ecole doctorale : ED393 : Pierre Louis de Santé Publique
Promotion : 2025
Résumé de la thèse
L’activité physique (AP) constitue un déterminant majeur de santé, dont les bénéfices sur la morbidité et la mortalité sont bien établis. Les principales organisations de santé recommandent sa promotion en soins primaires, afin d’atteindre au moins 150 minutes hebdomadaires d’activité physique modérée à intense, complétées par du renforcement musculaire.
Cependant, si un comportement a démontré un bénéfice, il n’est pas toujours démontré qu’une intervention visant à le promouvoir le sera également. Dans le cas de l’AP il existe de sérieux doutes quant à l’efficacité de sa promotion : certaines études ne retrouvent pas d’effets, d’autres des effets modestes sur le court et moyen terme. Les effets de la promotion de l’AP sur le long terme restent quant à eux incertains. Plusieurs hypothèses pourraient l’expliquer : la complexité du comportement qu’est l’AP rendant difficile de passer d’un simple conseil reçu en consultation à un comportement exigeant et engageant plusieurs heures par semaine, le décalage entre les recommandations et le contexte réel du soin ou encore l’hétérogénéité des techniques de promotion de l’activité physique par exemple. En effet, les interventions de promotion de l’AP peuvent prendre des formats variés : intervention brève, entretien motivationnel, prescriptions d’AP, outils numériques, et viser plusieurs composantes recommandées : aérobie, renforcement musculaire, entraînement multimodal (équilibre/proprioception, mobilité, prévention des chutes)
Ce projet de thèse interroge la pertinence, la faisabilité et la transposabilité des recommandations en matière de promotion de l’activité physique en soins primaires, dans un contexte où la charge préventive pesant sur les médecins généralistes est déjà considérable. Il vise à mieux comprendre comment ces recommandations peuvent être intégrées, adaptées et hiérarchisées dans la pratique quotidienne des soins.