Titre du projet de stage : Etude de l’association des épisodes de sieste avec les caractéristiques du sommeil la nuit suivante chez les personnes âgées
Laboratoire : Centre de Recherche en Épidémiologie et Statistiques (CRESS), UMR 1153, Inserm – Université Paris Cité
Equipe d’accueil : Équipe EpiAgeing (Epidemiology of Ageing & Neurodegenerative diseases)
Adresse : Université Paris Cité, Inserm U1153, 10 avenue de Verdun, 75010 Paris
Nom des responsables de l’équipe : Pre Archana Singh-Manoux, Dre Séverine Sabia
Nom des encadrants : Dre Clémence Cavaillès
Sujet : Le sommeil évolue avec l’avancée en âge, les personnes âgées présentant un sommeil nocturne plus fragmenté et plus court, une somnolence diurne accrue ainsi que des siestes plus fréquentes pendant la journée. Si la sieste peut aider à compenser un mauvais sommeil nocturne, elle pourrait également influencer le sommeil de la nuit suivante.
Cependant, les études qui ont examiné cette question chez les personnes âgées ont rapportés des résultats contradictoires. Certaines recherches ont suggéré que la sieste est associée à une amélioration du sommeil nocturne, tandis que d’autres ont trouvé des effets délétères. Ce problème est important car il a été montré qu’un sommeil altéré est associé à divers problèmes de santé, comme les maladies cardiovasculaires, neurodégénératives ou encore la mortalité. De plus, beaucoup de ces études reposent sur des données auto-déclarées, impliquent des échantillons de petite taille et manquent d’évaluations précises concernant les caractéristiques de la sieste et du sommeil. Par conséquent, il reste incertain comment la sieste, et certains aspects spécifiques tels que la fréquence, la durée, et le moment de la sieste, peuvent influencer le sommeil nocturne.
Dans la cohorte Whitehall II, 4000 participants âgés de 60 à 83 ans ont bénéficié d’une évaluation approfondie de leurs rythmes de veille-sommeil sur 24 heures. Ils ont porté un accéléromètre au poignet pendant neuf jours complets, ce qui a permis une mesure objective des siestes diurnes (fréquence, durée, moment) et du sommeil nocturne (durée, qualité, fragmentation), tout en tenant compte de leur dépendance. Comprendre le lien entre les siestes diurnes et le sommeil nocturne mesurés objectivement est essentiel pour élaborer des recommandations de sommeil favorisant un vieillissement en bonne santé.
Ce projet a pour objectif d’étudier l’association des siestes diurnes avec les caractéristiques du sommeil la nuit suivante chez les personnes âgées.
Des modèles linéaires mixtes seront réalisés pour répondre à cet objectif. Les analyses seront ajustées sur de nombreux facteurs de confusion grâce à la collecte détaillée de données sociodémographiques, du mode de vie et des mesures de santé issues de l’étude Whitehall II. Une bonne compréhension des modèles statistiques, des bases en épidémiologie et une très bonne maitrise de la programmation (logiciel R) est indispensable pour mener à bien les analyses.
Contact : Clémence Cavaillès, email : clemence.cavailles@inserm.fr