Docteure : Pauline Rebouillat
Titre : Approche épidémiologique des relations entre exposition alimentaire aux pesticides et maladies chroniques : nouvelles perspectives apportées par les modes de production
Encadrante : Emmanuelle Kesse-Guyot
Ecole doctorale : ED 146 Ecole Doctorale Galilée, Université Sorbonne Paris Nord
Date de soutenance : 09/2021
Jury : Cécilia Samieri, Laurence Guldner-Leplatois, Pierre Lombrail
Résumé :
L’industrialisation de l’agriculture a augmenté dramatiquement la charge chimique sur les écosystèmes. De plus en plus de preuves convaincantes mettent en évidence une relation entre l’exposition à ces pesticides et l’incidence de maladies chroniques telles que les cancers, le diabète et les maladies cardiovasculaires. Si les risques liés à l’exposition professionnelle aux produits phytosanitaires sont de mieux en mieux documentés, les conséquences pour la population générale sont méconnues.Bien que l’exposition soit multiple, la principale voie d’exposition en population générale à ces xénobiotiques est l’alimentation. Ce levier d’action majeur en prévention primaire peut être modulé par la structure du régime (choix de groupes d’aliments plus ou moins contaminés) et par le mode de production (utilisant ou non des intrants).Ce projet offre l’opportunité unique à partir des données portant sur une large population d’identifier des facteurs de risque d’origine environnementale (apports en résidus de pesticides par l’alimentation en fonction des modes de production des aliments, biologique ou conventionnel) de maladies chroniques en population générale. Le caractère novateur repose sur la considération de différents modes de productions utilisant ou non les pesticides de synthèse. Les retombées de ce travail seront importantes sur le plan de la recherche et de la santé publique afin de contribuer aux débats relatifs aux pratiques agricoles et aux recommandations nutritionnelles.