Docteure : Mikaela Bloomberg
Titre : Déterminants socio-économiques des différences entre les sexes dans le vieillissement en bonne santé : un examen transnational de la cognition et de la limitation fonctionnelle chez les personnes âgées
Encadrantes : Séverine Sabia, Archana Singh-Manoux
Ecole doctorale :University College de Londres
Date de soutenance : 09/2022
Financement : Conseil de la Recherche Economique et Sociale du Royaume-Uni
Résumé de thèse:
Contexte : Les déterminants socio-économiques des différences entre les sexes peuvent contribuer aux différences entre les sexes au niveau cognitif et fonctionnel chez les personnes âgées. Cette thèse examine le rôle de l’éducation dans les différences entre les sexes du vieillissement cognitif et fonctionnel à travers différentes cohortes de naissance et dans des pays à revenu élevé et intermédiaire.
Méthodes : La thèse comprend trois axes, avec des analyses pour chacune entreprises avant et après ajustement sur l’éducation, puis stratifiées par niveau d’éducation. La thèse utilise : 1) des modèles linéaires à effets mixtes pour examiner les différences de vieillissement cognitif entre les sexes dans trois cohortes de naissance (années de naissance 1930-1955 ; N = 15 924 participants basés au Royaume-Uni); 2) des modèles linéaires pondérés pour comparer les différences de fonction cognitive entre les sexes, entre les États-Unis et quatre pays à revenu intermédiaire (N = 70 846); et 3) des modèles logistiques ordinaux à effets mixtes pour examiner les différences de limitations fonctionnelles entre les sexes dans quatre cohortes de naissance (années de naissance 1895-1960; N = 62 375 participants de 11 pays).
Résultats : Avant ajustement pour l’éducation, les femmes surpassent les hommes en termes de mémoire et d’orientation dans les pays à revenu élevé, mais pas dans les pays à revenu intermédiaire. Les hommes surpassent généralement les femmes en termes d’attention et de fluidité. Les différences de fonction cognitive entre les sexes étaient moins favorables aux femmes dans les pays à revenu intermédiaire que dans les pays à revenu élevé et dans les cohortes de naissance plus anciennes. Les femmes étaient plus susceptibles d’avoir des limitations fonctionnelles que les hommes. L’ajustement en fonction du niveau d’éducation a atténué ou éliminé les avantages masculins pour les performances cognitifs et fonctionnels, accru les avantages féminins et réduit les différences d’inégalités entre les sexes entre les cohortes de naissance. En ce qui concerne la fonction cognitive, l’ajustement pour l’éducation a atténué les différences d’inégalités entre les sexes entre les pays à revenu intermédiaire et élevé. La stratification par niveau d’éducation a révélé que les avantages masculins en matière de fonction cognitive n’étaient présents que chez les personnes moins instruites.
Conclusion : Déterminants socio-économiques des différences entre les sexes contribuent aux inégalités entre les sexes dans la fonction cognitive et, dans une moindre mesure, aux limitations fonctionnelles chez les personnes âgées. L’égalité des sexes dans l’accès à l’éducation est un objectif important pour réduire les disparités entre les sexes dans le vieillissement cognitif et fonctionnel.